Cette cartographie analyse les défis liés à la formation et au maintien des enseignants au Québec, en particulier dans les Laurentides. Il examine les voies d’accès variées à la profession, la formation et les débuts professionnels des enseignants au primaire et au secondaire au Québec, en mettant l’accent sur la pénurie d’enseignants et le décrochage des étudiants.
Il souligne une pénurie persistante d’enseignants qualifiés, exacerbé par des départs à la retraite et des difficultés de recrutement. Plusieurs voies d’accès à la profession existent, mais la voie classique (baccalauréat en enseignement) reste privilégiée. Les étudiants en formation font souvent face à un décrochage important, surtout durant leur première année, lié aux défis des stages et à la charge de travail. Environ 25 % abandonnent leur formation.
Le début de carrière est également marqué par l’attrition, avec près de 30 à 50 % des nouveaux enseignants quittant la profession dans leurs cinq premières années, souvent en raison de conditions de travail stressantes, de la précarité de l’emploi et d’une préparation perçue comme insuffisante. La surcharge de travail et la complexité accrue des tâches ajoutent à ces difficultés. Les enseignants débutants se sentent souvent isolés, mal soutenus et subissent un « choc de la réalité » entre les attentes et la pratique.
Pour améliorer la situation, le document propose des solutions comme le mentorat, des programmes d’insertion professionnelle (PIP), et un soutien accru des collègues et des administrations. Ces initiatives visent à renforcer la rétention, réduire le stress et faciliter l’adaptation des nouveaux enseignants. Des projets exemplaires mentionnés incluent des bourses pour les étudiants en formation et des programmes de formation flexibles pour attirer de nouveaux candidats. Enfin, une collaboration renforcée entre universités et centres de services scolaires est recommandée pour optimiser la transition des étudiants vers la profession et pallier la pénurie à long terme.
Rédigé par Alain Bernard pour le Pôle à l’enseignement supérieur des Laurentides (PESLAU) en janvier 2022.